La prochaine année 2022-2023 sera encore une fois influencée par des facteurs externes importants comme la pandémie qui, encore une fois, bousculera les paradigmes d’affaires et organisationnels. Une grande majorité des entreprises de nos secteurs sont en service essentiel et cette dernière caractéristique comporte son lot de problématiques: absences aux travail, ordonnancement des services essentiels, etc. Mais au-delà de la situation pandémique, plusieurs éléments sont à considérer dans l’équation de la filière environnementale: croissance rapide des entreprises des secteurs, modifications importantes dans les stratégies environnementales, transformation des tissus réglementaires et législatifs, et non la moindre, pénurie de main-d’œuvre importante.

Bien que la pénurie de main-d’œuvre affecte tous les secteurs d’activités économiques, celui de l’environnement est encore plus névralgique. Une grande majorité des métiers exercés affecte la santé publique au premier degré. Que dire des métiers du secteur de l’eau qui sont en première ligne de front sur la question de la santé publique, les métiers dans le secteur des sols, les métiers reliés à la décontamination, etc.? Croissance, pénurie et pandémie doivent se conjuguer dans un élan de solutions afin de soutenir les entreprises dans nos secteurs. Les voies de solutions sont multiples: réorganisation du travail, développement de compétences et d’expertises, intégration des travailleurs provenant de l’étranger. La formation continue, le développement des compétences, le déploiement en nombre suffisant de diplômés dans les programmes de formation, ne sont là que quelques exemples de solutions. Plusieurs fronts de travail devront être déployés en même temps et plusieurs projets devront être réalisés afin de répondre aux besoins d’entreprises et de tenter de résoudre ces enjeux.

Nous travaillerons dans la prochaine année à initier des projets porteurs de sens pour vous et vos travailleurs afin de vous soutenir, dans vos enjeux et les défis que vous aurez durant la prochaine année

Nous sommes là pour vous et avec vous!

Au plaisir de travailler avec vous durant la prochaine année!

DÉCOUVREZ LE SOMMAIRE DU PLAN D’ACTION 2022-2023

Vous êtes à la recherche de talents afin de pourvoir les postes vacants dans votre organisation ? Prenez part à notre webinaire sur le recrutement international présenté en collaboration avec le ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration.

Nous démystifierons avec vous les programmes d’immigrations du gouvernement en vue de répondre à vos besoins de main-d’œuvre par l’embauche de travailleurs temporaires ou permanents !

À l’ordre du jour :

• Services spécialisés aux entreprises en recrutement international du MIFI ;
• Principaux postes recherchés dans le secteur de l’environnement ;
• Les journées Québec et mission de recrutement ;
• Détails sur les programmes des travailleurs étrangers temporaires ;
• Délais, coûts et démarches administratives ;
• Étapes clés.

Quand :

Le 12 mai 2022 à 15h.

Prix :

Gratuit

Ensemble nous démêlerons le casse-tête que représente le recrutement international pour mieux vous accompagner à alléger la pénurie de main-d’œuvre québécoise !

Pour vous inscrire, c’est par ici

« Il y a plusieurs années, quand j’étais directrice des ressources humaines chez un manufacturier, j’affichais des postes à différents niveaux et je recevais 50 ou 100 CV pour chaque poste. Malheureusement, ces gens qui attendaient une réponse n’en recevaient pas, car envoyer une lettre par la poste (à l’époque les courriels étaient peu utilisés) était très long et, avec le nombre de postes à pourvoir dans une année, ça devenait trop fastidieux.  Les recruteurs de cette époque ou les départements des ressources humaines avaient pris l’habitude de mettre une note au bas de leurs annonces : seuls les candidat.e.s retenu.e.s recevront un accusé réception. 

À cette époque, un seul poste permettait de recevoir 100 CV. Aujourd’hui avec la rareté de main-d’œuvre, un candidat peut recevoir jusqu’à 10 entrevues dans la même semaine. Or, depuis deux ans plusieurs employeurs me confient leur expérience dans le recrutement, leur vécu et les problématiques sont nombreuses : certains candidats ne se présentent pas aux entrevues virtuelles (ghosting), ou ne donnent pas suite après une offre formelle d’embauche. C’est un phénomène nouveau très présent, car les candidats ont de plus en plus de choix.

Selon plusieurs spécialistes en recrutement, voici quelques façons de faire qui pourraient permettre d’atténuer ce phénomène :

• Optimisez votre processus de recrutement (réduisez le temps de réponse aux candidatures ou entre les entrevues) ;
• Soyez plus humain dans votre approche et plus accueillant (les entrevues trop formelles et impersonnelles ne sont plus d’actualité) ;
• Optez pour une approche et une offre alléchante (révisez vos conditions de travail) afin d’attirer le bon candidat et de le retenir ;
• Utilisez des canaux de communication de la génération des personnes que vous recrutez (réseaux sociaux, texto, etc.) ;
• Soyez aux petits soins pour vos candidats (faites un bon suivi, faites ce que vous avez dit et prenez soin de chacune des relations).

Je crois qu’il faut repenser nos processus de recrutement, le rendre plus simple, en automatisant des étapes du processus. Il existe des plateformes qui aident au recrutement. Il faut connaitre le mode de décision des candidats afin de mettre vos actions de recrutement à la bonne place, pour ensuite leur donner envie de faire partie de l’équipe et de l’entreprise. La source de candidats peut venir de deux catégories : les candidats qui n’ont pas d’emploi et ceux qui veulent en changer. L’approche devrait aussi être différente dans le processus d’attraction. 

Il faut ensuite identifier les sites d’emplois et les réseaux qui seront le plus en accord avec le type de poste, de secteur ou de candidats, par exemple, offrir un emploi d’adjointe exécutive sur un site qui regroupe ce type de poste. EnviroEmplois est spécialisé dans l’affichage de postes en économie verte. Vous ne trouverez pas votre future adjointe sur notre site.

Ensuite, il faut construire le bon message, bonifier vos descriptions de postes et mettre l’emphase sur ce que vous pouvez faire pour le candidat potentiel, sur vos avantages concurrentiels, ce qui n’était pas le cas avant.  Il faut sortir des sentiers battus Plusieurs employeurs font maintenant des petites vidéos pour vendre leur entreprise et le poste.

Même si on peut en perdre son latin avec tous ces changements, nous n’avons pas le choix et nous devons passer à l’innovation pour faire mieux autrement.  Bonne chance ! »

Dominique Dodier, Directrice générale d’EnviroCompétences

Découvrez la chronique 3 au prochain épisode !

EnviroCompétences vous offre la possibilité de vous inscrire à un duo de formations en ligne.

Choisissez 2 formations parmi les 7 options disponibles.

Vecteur Environnement • Mars 2022 • La revue des spécialistes de l’environnement au Québec

Réseau Environnement

PAR JULIETTE LOPEZ
Directrice des communications, EnviroCompétences

EnviroCompétences, le comité sectoriel de la main-d’œuvre en environnement, lance un projet de valorisation des métiers verts auprès des jeunes de 14 à 24 ans et des personnes issues de l’immigration, par le biais de bornes tactiles animées : VERT ton avenir !

Choisir un métier d’avenir

Le marché du travail est en pleine mutation, et nos jeunes en sont conscients. En effet, 53 % des moins de 26 ans disent ne pas savoir ce qu’ils veulent faire dans la vie. Comment choisir une carrière lorsqu’on ne sait pas quels seront les métiers d’avenir ? Comment prendre des décisions sur son avenir lorsqu’on ne connaît pas les compétences que l’on va devoir acquérir ?

De nombreux secteurs sont ou seront bientôt amenés à se développer – et donc à offrir de belles perspectives de carrière –, tels que les technologies de l’information, la santé et bien sûr l’environnement ! « Au cours des cinq prochaines années, les métiers verts ou verdissants auront un taux de croissance de l’ordre de 10 % au Québec », affirme Dominique Dodier, directrice générale d’EnviroCompétences. Après l’Ontario, la province de Québec est la deuxième au Canada détenant le plus d’emplois en environnement, avec près de 7 000 entreprises québécoises proposant des services ou des produits environnementaux.

Dans un contexte de sensibilisation accrue à la protection de l’environnement, les métiers verts sont de plus en plus convoités par les jeunes en quête d’éthique, et les compétences environnementales sont de plus en plus recherchées par les entreprises. Ainsi, quelles perspectives d’emploi et quels types de métiers offre ce secteur en pleine expansion ? Comment s’y former ?

EnviroCompétences, grâce à la participation financière de la Commission des partenaires du marché du travail, se lance donc en 2022 dans une grande campagne de valorisation des métiers verts – VERT ton avenir – auprès des jeunes de 14 à 24 ans et des personnes issues de l’immigration, par le biais de bornes tactiles animées.

Un projet à impacts positifs

EnviroCompétences a conçu une animation interactive pour présenter cinq métiers en environnement et les formations qui y sont rattachées. Durant l’année 2022, ces bornes seront déployées à travers le Québec – dans les écoles, les organismes en employabilité, les salons d’éducation et les foires d’emploi –, et permettront de faire découvrir ces métiers de façon ludique et dynamique.

Les métiers choisis pour cette grande tournée de promotion sont : opérateur/technicien en traitement de l’eau potable, chauffeur-éboueur, technicien en restauration après sinistre, technicien en caractérisation et en réhabilitation des sols, et opérateur de centre de tri.

Si les métiers de l’environnement sont encore peu connus des jeunes, ils offrent pourtant de nombreux débouchés professionnels qui sont associés à différents types de profils.

« Ces cinq métiers ont été sélectionnés parce qu’ils offrent de belles perspectives d’emploi, mais restent peu connus du jeune public. Nous souhaitons donc communiquer les nombreux avantages de ces métiers, et mettre en avant le fait que travailler en environnement c’est important pour la planète et valorisant ! », indique Blandine Aliaga, agente de projet chez EnviroCompétences et responsable du projet des bornes.

Les participants – positionnés devant la borne à écran tactile – seront invités à vivre une expérience interactive afin de découvrir un ou plusieurs des cinq métiers. Par exemple, selon le métier choisi, ils pourront en apprendre plus sur la tenue que portent les professionnels présentés, l’environnement de travail, les conditions d’emploi, les perspectives d’avenir, les différentes tâches et responsabilités, ainsi que les technologies et les outils utilisés !

La campagne promotionnelle de ce projet mettra en valeur les héros de l’environnement en invitant les participants à sauver – eux aussi – la planète en choisissant un métier vert.

Pour les établissements qui auront décidé d’accueillir l’une de ces bornes, aucuns frais ne seront facturés par EnviroCompétences, le but étant de permettre au plus de personnes possible de découvrir ces cinq métiers.

« Vous l’aurez compris, il s’agit là d’un projet out of the box. Nous avons la volonté de faire découvrir les métiers de nos héros de l’environnement, et ainsi de pallier la pénurie de main-d’œuvre qui frappe ce secteur », précise Dominique Dodier.

Une innovation pour pallier la pénurie de main-d’œuvre

Avec près de 1,4 million de postes à pourvoir d’ici 2028 au Québec selon le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, le secteur de l’environnement ne fait pas exception à la règle. Le Rapport exploratoire sur la transition verte, les changements climatiques et leurs impacts sur l’emploi et la formation de la main-d’œuvre, publié par EnviroCompétences (2021), met en lumière plusieurs pistes expliquant ce phénomène de pénurie. L’une d’elles indique que certains programmes de formation peinent à combler leurs cohortes, alors que les besoins de main-d’œuvre dans ces domaines sont importants.

Le projet des bornes interactives s’inscrit donc dans cette volonté de sensibilisation des jeunes et des personnes immigrantes aux possibilités d’emploi et de carrière au sein du secteur de l’environnement.

Ce n’est qu’un premier pas

Ce projet, qui débute en 2022, sera certainement amené à se développer au cours des années en présentant sur les bornes tactiles d’autres métiers d’avenir du secteur de l’environnement. On pense, par exemple, à des métiers du secteur de l’air, des énergies renouvelables ou des laboratoires. Et bien qu’essentiel pour l’avenir du secteur, ce projet doit s’inscrire dans une dynamique globale de valorisation des métiers de l’environnement. ●

Référence

EnviroCompétences (2021). Rapport exploratoire sur la transition verte, les changements climatiques et leurs impacts sur l’emploi et la formation de la main-d’œuvre.

En ligne : envirocompetences.org/media/publications/RapportExploratoire_MO-TransitionVerte_SB.pdf.